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26 décembre 1999 : Une tempête d'une violence inouie traverse la France. Les dégats à Mitzach sont considérables.

26 décembre 1999. Entre 9 heures et midi, une tempête sans précédent s'abat sur Mitzach. Comme sur tout le Nord de la France, comme quelques jours plus tard sur de Sud de la France. Jamais, de mémoire des anciens, le village n'a connu une tempête de cette violence.

Les pompiers ont dénombré 42 interventions chez les particuliers. Ils n'avaient pas la tête à faire des statistiques. Ils étaient sur le terrain et ont oublié sans doute quelques dizaines. Des milliers de tuiles ont volé. De nombreux arbres ont été arrachés. La forêt est décimée. Des milliers de mètres cubes sont anéantis. La principale richesse du village a été arrachée, déchiquetée, déracinée.

Le vieux tilleul au Entzenbach, qui avait sans doute vécu de nombreuses tempêtes durant les quelques 200 années de son existence, n'a pas résisté à celle-ci. La forêt dite "du Fer à Repasser" visible par sa forme depuis la route des crêtes, partie du patrimoine, est décimée. Deux gros chênes de la montée du Bielacker se sont abattus sur les cables électriques, entrainant au passage un poteau en béton. Un autre poteau électrique haute-tension supportant un transformateur n'a pas résisté à la violence du vent, mesuré à 184 km à l'heure au Markstein. Le village était alors plongé dans le noir. Le milieu du village a été alimenté le dimanche à 19 heures. Le bas à 23 heures et le haut du village le lundi vers 18 heures. Cinq maisons de la rue du Bielacker restaient privées l'électricité jeudi soir. L'Armée Allemande prêta main forte à Edf pour prêter des groupes électrogènes, et le courant revint à la veille du réveillon. Le téléphone ne revint dans ce quartier que le dimanche 2 janvier. Le site Internet en a un peu souffert et ne put être mis à jour. Le préau de l'école a été soulevé d'une pièce, retourné et déposé quelques mètres plus loin par la force du vent.

Les valeureux pompiers de Mitzach sont intervenus sans aucune minute de repos, épaulés par un énorme élan de solidarité des habitants du village ou même d'ailleurs. Les agents Edf eux aussi sont intervenus dans des conditions difficiles, travaillant  sur les toits mouillés par une pluie devenue battante. Et la nuit de lundi à mardi, quelques 20 cm de neige très lourde sont encore venus compliquer le bon déroulement des travaux et... achever les arbres fragilisés par la tempête.

C'était un 26 décembre ! Beaucoup se souvenaient du 26 décembre 1947. C'était la grande inondation. Il y eut un mort dans le village, le chef des pompiers, Emile Welker. Et des prisonniers allemands de la guerre prêtèrent main forte pour réparer les dégats.

Quelques images prises une semaine après la tempête.


La petite forêt "Le fer à repasser", vieille de centaines d'années, qui symbolise le Hirschenbacherkopf, a vu toute sa partie haute décimée. 
Un symbole du village qui disparait !

Le quartier du Bielacker fut coupé du village par la chute de quatre arbres, dont deux gros chênes. La chute des arbres entraina celle des poteaux et cables électriques et téléphoniques. Un poteau frola une maison. Le quartier retrouva l'électricité le 30 décembre et le téléphone le 2 janvier. 

La forêt, principale richesse du village, a particulièrement souffert de cette tempête. Des milliers de mètres cubes de bois sont anéantis. Des parcelles prêtes à l'exploitation ont été détruites. Les années à venir seront des années très difficiles pour les finances du village.. 

Sur les hauteurs du Leslé, près du sentier de la Schlitte, la colline, comme toutes les collines boisées, a été "décoiffée" par la tempête.

Au Entzenbach, ce tilleul deux fois centenaire faisant de l'ombre bienfaitrice à la fontaine. Il n'a pu résister.

Le haut du village et une autre colline dans la forêt

La parcelle 26, comme tant d'autres

Le préau de l'école a été soulevé, retourné et jeté quelques mètres plus haut

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